Test de grossesse positif : génial ! Vous attendez un heureux événement et la famille s’agrandit ! Votre enfant va devenir grand frère ou grande soeur ! Et maintenant, viennent les questions de comment et quand annoncer sa grossesse à son aîné. Quand est ce qu’on doit lui annoncer ? Maintenant ? ou attendre un peu ? ou à la fin de la grossesse ? Et comment lui annoncer la bonne nouvelle pour qu’il (ou elle) soit content(e) ?
C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article !
(Pour ne pas alourdir d’avantage l’article, je parle dans la suite de l’article d' »un enfant aîné », même si je suis bien consciente qu’il peut y en avoir plusieurs et des aînées de sexe féminin ! 😉 )
Sommaire:
Quand annoncer la grossesse à son aîné ?
Vous avez peut-être entendu déjà tout et son contraire sur quand faire l’annonce de la grossesse ?
- Attendre l’échographie du premier trimestre pour être sûr que bébé est bien implanté et qu’il n’y aura pas de fausse couche précoce.
- Attendre que la grossesse soit avancée pour qu’il ne s’impatiente pas trop en attendant l’arrivée de bébé.
- L’annoncer rapidement dès le tout début de grossesse.
C’est une problématique que vous n’aviez pas lors de votre première grossesse. Être enceinte d’un deuxième enfant est un peu différent que de tomber enceinte pour la première fois : vous avez un autre enfant à gérer de la conception à la date d’accouchement !
Vous vous demandez peut-être alors qu’elle est la meilleure chose à faire pour le prévenir ?
Au risque de vous décevoir, il n’y a pas de bonne réponse. Il y a des choix. Et il y a autant d’avantages que d’inconvénients pour chaque choix. Il s’agit alors de choisir ce qui vous parait le plus adapté dans votre situation et ce que vous êtes prêt à accepter comme inconvénient.
Choix N°1 : attendre la première échographie pour annoncer la grossesse à son aîné
Lorsque l’on choisit cette solution, c’est en général parce que l’on craint une éventuelle fausse couche. Et que l’on ne souhaite pas que son premier enfant souffre aussi s’il apprend que son petit frère ou sa petite sœur ne viendra finalement pas au monde.
C’est tout à fait honorable (comme tous les choix ici d’ailleurs, je tiens à le rappeler).
Dans tous les cas de figure, il faut être conscient qu’en cas de fausse couche : vous risquez d’être mal et triste. C’est normal, vous aurez un véritable deuil à passer. Oui, même si ce n’était « qu’un embryon », que vous étiez enceinte 12, 7 ou 5 semaines de grossesse. La durée n’a pas d’importance. Pour certaines femmes (et futur papa aussi) c’est plus facile que pour d’autres à accepter. Et que vous soyez dans une situation ou une autre, il n’y a aucun jugement à avoir sur vous. C’est ainsi. C’est votre façon de le vivre ou de le digérer.
Donc si votre aîné n’était pas au courant de cette grossesse, et que vous lui cachez cette fausse couche, il le sentira quand même. Vous aurez beau tout faire pour qu’il ne se rende compte de rien, au fond de lui, il saura qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Mais il ne saura pas mettre de mots dessus.
Si fausse couche il y a, je vous invite à en parler quand même à votre enfant pour lui expliquer la situation. Tranquillement. Quand c’est le moment pour vous.
Il aura des mots sur ce qu’il vous arrive. Il se sentira estimé que vous lui ayez confié ce qui n’allait pas pour vous, plutôt que de l’enfouir en vous.
Peut être que vous vous dites que non, vous ne voulez pas lui dire, si cela devait arriver. Parce que si vous ne lui annoncer pas tout de suite c’était pour le protéger. Et vous l’avez fait. Il souffrira moins car il ne « perd » rien, puisqu’il ne s’y attendait pas. Mais il est au courant de la raison pour laquelle vous êtes triste.
Et après cet aparté (mais si important) sur les fausses couches….
…les avantages et inconvénients de ce choix :
Donc l’avantage de ce choix c’est que :
- il permet de protéger émotionnellement votre ainé d’un risque de fausse couche.
- il se sent relativement impliqué dans l’agrandissement de la famille et dans votre maternité car vous pouvez en parlez tous ensemble pendant environ 6 mois.
Les inconvénients, c’est que :
- il va patienter longtemps avant que son petit frère ou sa petit sœur n’arrive (6 mois environ)
- il faut le cacher à son bébé les premiers mois de grossesse. Et ça, ce n’est pas toujours simple non plus. Surtout pour les femmes enceintes qui ont des nausées ou qui ne sont pas immunisées contre le CMV (cytomégalovirus) et qu’il faut faire attention avec leur ainé qui peut être transmetteur. Sans parler du ventre rond à expliquer ou à cacher !
L’écueil pour moi de ce choix, serait de ne rien dire en cas de fausse couche pour ne pas le perturber. En réalité, mettre des mots sur ce que l’on ne comprend pas, sur ce qui n’est pas palpable, apaise. Votre premier enfant aura besoin d’entendre et de poser ses mots si cela devait arriver.
Choix n°2 : Attendre que la grossesse soit bien avancée pour annoncer la grossesse à son aîné
Parfois on peut aussi entendre que les enfants n’ont pas la notion du temps (ce qui est vrai !) et que l’annoncer trop tôt sera dur pour lui car il devra attendre longtemps. Et comme il n’a aucune notion de quand il peut arriver, cela peut alors le déstabiliser, le frustrer.
Bien sur tout cela est vrai. Si cela nous perturbe que cela puisse le frustrer, posons-nous la question : « qu’est ce qui me pose vraiment problème dans le fait qu’il soit frustré ? ».
Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à cette question. Il y a juste votre réponse. Et savoir consciemment pourquoi vous faites les choses.
Sans attendre les neuf mois de grossesse non plus 😉, les avantages ici de ce choix sont que :
- votre enfant ne s’impatientera pas trop de l’arrivée de son petit frère ou petite sœur.
- vous le protégez d’une éventuelle perte du foetus plus tardive.
Les inconvénients :
- vous devez garder le secret pendant longtemps (pas simple avec le ventre qui s’arrondit, les rdv pour le suivi de grossesse, les préparations à l’accouchement…)
- il peut sentir qu’il y a quelque chose que vous ne lui dites pas.
En cas de fausse couche ou d’IMG (interruption médicale de grossesse), comme dit pour le choix n°1 : l’écueil serait de ne pas lui en parler ensuite.
Choix n°3 : L’annoncer rapidement à son aîné
Parfois on est très excité à l’idée d’annoncer la nouvelle à son ainé et on ne se préoccupe pas d’une éventuelle fausse couche. Ou bien, on a conscience que si on vit une fausse couche, notre enfant nous verra mal et qu’on a envie qu’il soit également au courant.
Comme je le disais au début de l’article, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaise façon de faire. Tout est parfait si c’est le choix que vous avez pris en conscience. Vous êtes enceinte, c’est votre choix. Il n’y a pas de guide de la future maman parfaite. Faites vous confiance.
Les avantages ici sont que :
- votre enfant se sent impliqué pleinement dans l’arrivée de votre futur bébé. Puisqu’il sent qu’on lui confie rapidement cette nouvelle.
- Vous pouvez être pleinement vous avec votre enfant sans avoir à garder de secret ! Et savourer ainsi pleinement votre prénatal et préparer l’arrivée avec votre ainé.
Les inconvénients sont que :
- il devra patienter longtemps pour devenir grand frère ou grande sœur (presque neuf mois !)
- Il devra vivre également un deuil en cas de fausse couche ou IMG. Si vous en avez conscience, cela lui facilitera ce processus de deuil car vous (ou un spécialiste ou un proche si c’est trop difficile pour vous) serez à son écoute et l’aiderez à traverser ce qu’il vit.
Vous l’avez donc compris, les inconvénients des uns sont les avantages des autres à peu près. Si vous lisez cet article c’est que vous avez à cœur de faire le mieux possible pour l’ensemble de vos enfants. Alors, la seule véritable question à se poser pour choisir en toute sérénité est : « qu’est-ce que je suis capable d’accepter comme inconvénients ? ».
Tous les avantages et inconvénients ici nommés sont des étapes naturelles de la vie. Et il n’y a pas de meilleur choix qu’un autre. Il y a VOTRE choix. Celui que vous aurez pris en votre âme et conscience et qui ne sera pas perturbé par des « ah bon, tu as fais comme ça ? Moi, j’ai fait…. »
Comment annoncer la grossesse à son aîné ?
Idées originales ?
Lui dire tout simplement ?
Là-dessus, je ne vous donnerais pas d’idée extravagante DU TRUC à absolument faire.
Non.
C’est pareil. Il y a ce que vous voulez vraiment. Ce dont vous avez envie. Et ce dont votre aîné a le plus besoin.
Oui, car tous les enfants n’ont pas le même caractère ou caractéristiques. Et ce qui peut plaire à l’un peut ne pas plaire à un autre.
Donc posez-vous la question : « qu’est-ce que nous avons envie ? » (ou « je » si maman solo) et « qu’est ce que mon enfant est capable de recevoir ? ».
Oui VOUS, pas ce que vous pouvez voir sur Instagram, Facebook ou Pinterest et qui a l’air génial en photo (sauf si cela VOUS convient vraiment bien entendu ! 😉 ).
Un seul point important !!!
Une chose que l’on a souvent envie de dire car on pense que cela sera plus facile pour l’enfant : « Comme on t’aime très fort, on a voulu avoir un autre enfant à la maison, on t’aimera autant que lui, cela ne changera rien ».
En réalité, c’est comme si votre partenaire vous annonçait « Chérie, je t’aime tellement fort que j’ai décidé de prendre une deuxième femme, mais ça ne change rien pour toi, je t’aimerai toujours autant et autant que ma deuxième femme. »
Aïe, ça pique de lire ça en général. Et pourtant, aucun jugement à se faire si on l’a dit, on l’a fait dans les meilleures intentions du monde.
On peut toujours en reparler avec lui, ce n’est pas gravé dans le marbre !
Donc je vous inviterais plus à utiliser d’autres termes que ceux-là. Qui parle de vous, de votre envie d’agrandir la famille. Mais d’éviter de le comparer d’une manière ou d’une autre au futur bébé et à l’amour que vous lui portez. Car c’est ce qui peut l’amener à devenir jaloux à outrance envers le nouveau-né.
Conclusion :
Il n’y a aucune bonne ou mauvaise façon pour les futurs parents de l’annoncer à son enfant : que ce soit d’attendre ou pas, de faire quelque chose d’original ou pas. Il y a juste quelques termes à éviter si possible.
Ce qui il y a de plus important c’est de se poser les bonnes questions et de réfléchir à ce que l’on veut vraiment. Pour faire des choix en conscience. Se préparer à l’arrivée d’un bébé, avoir un enfant, la parentalité… nécessitent de faire des choix, un tas de choix. Alors autant les prendre le plus possible en conscience ! 😉
Je vous laisse méditer là-dessus 😉
Source :
Frères et sœurs sans rivalité Broché – de Adele Faber et Elaine Mazlish